L’entreprise libérée

L’autorité dans l’entreprise est aujourd’hui perçue comme une conception ringarde et de nombreux dirigeants n’arrivent pas à fonctionner correctement en tentant de l’exercer. D’un autre côté, l’alternative moderne, autrement dit le modèle de l’entreprise libérée est souvent contesté.

Qu’est-ce que l’entreprise libérée ?

Qui dit entreprise libérée ne dit pas pour autant zéro contrainte et c’est bien pour cela que certains considèrent qu’il s’agit là d’une pure invention du capitalisme pour réduire les salariés au statut d’esclaves consentants, ni plus ni moins.

Dans ce type d’organisation, on ne se libère pas des contraintes économiques, l’entreprise devant toujours s’adapter au marché, répondre aux exigences de productivité, de rentabilité et de qualité et aux besoins des clients.

La hiérarchie et le management non plus ne sont pas supprimés, mais force est de constater que le rôle des dirigeants comme celui des managers est modifié. Dans certaines entreprises, comme par exemple chez Chronoflex, les responsables d’équipes sont cooptés. Et ce que l’on retrouve partout dans les entreprises libérées, c’est que chacun est responsable à son niveau, dans sa fonction.

Bien sûr, s’il n’y a pas de chef à proposer parler, il existe des leaders. Et il serait faux de dire qu’il n’y a plus du tout d’autorité. Simplement, elle est exercée de manière souple et bon escient, lorsqu’elle est nécessaire et avec les bonnes personnes. Et chacun peut exercer son autorité quand il sait ce qu’il faut faire, comme par exemple lorsqu’un collaborateur se voit confier une mission particulière par ses collègues.

Exercer l’autorité autrement

Dans l’entreprise libérée, l’autorité est exercée sereinement car tout le système est revu dans son ensemble : l’accent est mis sur l’amélioration de la communication, l’optimisation de la structure de la prise de décisions, les conflits sont anticipés et maîtrisés…

L’holacratie est la dernière phase de l’entreprise libérée. Dans ce type d’organisation, la hiérarchie pyramidale est totalement éliminée, ainsi que les départements, et tout est basé sur l’intelligence centrale. Dans ce contexte, les collaborateurs sont plus motivés, plus heureux et plus impliqués, ils trouvent un sens à leur mission et deviennent plus performants. La mise en avant du travail collaboratif permet d’avoir un collectif plus affirmé. L’entreprise est de fait plus agile : comme sa structure est souple, elle se réinvente en permanence pour s’adapter parfaitement aux besoins changeants du marché. Enfin, l’organisation est plus innovante, la libération ouvrant totalement la voie à la prise d’initiative et à la créativité de chacun.